L’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) se félicite de l’annonce importante du Gouvernement guyanais selon laquelle il autorise l’utilisation d’unités de carbone dans le cadre du Régime de compensation et de réduction de carbone pour l’aviation internationale (CORSIA) pour la période de conformité 2024-2026.
Dans le cadre du programme Architecture for REDD+ Transactions (ART) approuvé par le Conseil de l’OACI, 4,64 millions d’unités admissibles du CORSIA ont été émises et autorisées par le Guyana, et peuvent désormais être utilisées par les exploitants d’aéronefs pour remplir leurs obligations de compensation.
Cette décision cruciale vise l’application des dispositions de l’article 6 de l’Accord de Paris conclu dans le cadre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). L’autorisation du Guyana en qualité de pays hôte garantit l’intégrité environnementale de ces unités de carbone, et contribue à éviter tout comptage en double des réductions réalisées au titre du CORSIA et au titre d’autres objectifs environnementaux déterminés au niveau national.
En tant que premier pays d’Amérique du Sud à participer volontairement au CORSIA, le Guyana crée un précédent en matière d’adhésion aux objectifs environnementaux du Régime. La décision ouvre la voie aux exploitants d’aéronefs qui utiliseront en toute confiance les unités d’émissions admissibles du CORSIA afin de satisfaire à leurs obligations de compensation.
Le Président du Conseil de l’OACI, M. Salvatore Sciacchitano, s’est félicité de cette réalisation : « L’annonce du Guyana témoigne de l’alignement effectif du CORSIA sur l’article 6 de l’Accord de Paris, en insistant sur la nécessité d’éviter le double comptage et en donnant aux exploitants d’aéronefs l’assurance de l’intégrité des unités de carbone qu’ils achètent. »
Le Secrétaire général de l’OACI, M. Juan Carlos Salazar, a également salué l’initiative : « L’autorisation du Guyana envoie un signal positif et opportun au marché, et renforcera les investissements dans les projets de réduction des émissions. Nous encourageons les gouvernements d’autres États à suivre cet exemple notable, et à aider les entreprises de transport aérien à se procurer des unités de carbone qui répondent aux critères du CORSIA pour remplir leurs obligations de compensation. »