La réunion des ministres du G20 sur la transition énergétique, qui s’est tenue dernièrement à Foz do Iguaçu (Brésil), du 1er au 4 octobre 2024, a démontré un intérêt de taille pour les efforts de l’OACI visant à décarboner le secteur de l’aviation. Le Secrétaire général de l’OACI, Juan Carlos Salazar, a activement participé à la rencontre, pour souligner le rôle essentiel de la transition de l’aviation vers une énergie propre dans le paysage énergétique mondial, et pour plaider auprès des ministres de l’Énergie du G20 en faveur d’initiatives actuellement menées par l’OACI.
Lors de la table ronde qui s’est tenue le 3 octobre sur le thème « Libérer les carburants du futur », M. Salazar a souligné l’importance des carburants d’aviation durables et des énergies propres en vue de réaliser l’objectif mondial ambitieux à long terme (LTAG) de l’OACI visant la réduction à zéro des émissions nettes de carbone d’ici 2050.
« Nous constatons d’ores et déjà des progrès significatifs sur l’ensemble de la chaîne de valeur de l’industrie des carburants, et ce n’est qu’un début », a déclaré le Secrétaire général de l’OACI. Il a rappelé que le carburant d’aviation durable (SAF) était désormais distribué par 125 aéroports dans le monde, et produit par plus de 330 installations. À l’heure actuelle, le mélange de SAF à hauteur de 50 % avec du carburéacteur classique est approuvé, et il est attendu que les opérations commerciales soient réalisées avec 100 % de SAF dans un avenir proche.
Le Secrétaire général a présenté des chiffres clés sur le carburant d’aviation durable :
Cadre mondial de l’OACI pour l’aviation durable
M. Salazar a également participé à la session extraordinaire du G20 sur les carburants, les produits chimiques et les matériaux durables, qui s’est tenue le 4 octobre, au cours de laquelle il a souligné l’importance du Cadre mondial de l’OACI pour les SAF, les LCAF et autres énergies plus propres pour l’aviation. Adopté à la troisième Conférence de l’OACI sur l’aviation et les carburants alternatifs qui a eu lieu en novembre dernier à Dubaï, ce cadre vise à contribuer à l’intensification à l’échelle mondiale de la mise au point, de la production et de l’utilisation généralisée d’énergies plus propres pour l’aviation.
« Grâce à ce cadre, l’OACI et ses États membres s’efforceront de réduire les émissions de CO₂ de l’aviation internationale de 5 % d’ici 2030 en utilisant des énergies plus propres pour l’aviation », a déclaré M. Salazar.
Le Secrétaire général a aussi mis en avant les efforts que continue de mener l’OACI pour aider les États et les parties prenantes à intensifier la production et le financement des carburants durables. Il a évoqué le Programme d’assistance, de renforcement des capacités et de formation de l’OACI pour les carburants d’aviation durables (ACT-SAF), qui apporte un appui sur mesure à plus de 180 États et organisations qui en sont à divers stades de la mise au point et du déploiement de SAF.
Prochaines étapes
M. Salazar a présenté le pôle d’investissement financier (Finvest Hub) de l’OACI au Brésil. Cette nouvelle initiative facilitera l’accès aux financements publics et privés pour assurer la mise sur pied de projets de décarbonation de l’aviation.
L’initiative Finvest a franchi une étape importante lors de la réunion du G20 avec la signature d’un protocole de coopération entre l’OACI et l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA).
Les activités et les succès de l’OACI durant la réunion des ministres du G20 sur la transition énergétique ont considérablement amplifié la dynamique mondiale à l’appui des objectifs de décarbonation de l’Organisation, en renforçant la collaboration internationale et en ouvrant la voie à une mise en œuvre plus rapide d’initiatives en matière d’aviation durable partout dans le monde.